lundi 4 juin 2018

Les tomates farcies de Mireille

J’ai passé de nombreux mercredis chez mes grands-parents, chez Roland et Madeleine à Paris, chez Guy et Mireille à Noisy.

Mireille (à la différence de Madeleine) cuisinait très bien, en particulier les plats classiques de la cuisine française traditionnelle. Elle préparait fréquemment des tomates farcies, avec une légère variante dans la recette par rapport à celles de ma mère et qui pour moi faisait une différence importante : elle mettait des grains de riz entre la chair et la tomate, alors que ma mère met de la mie de pain. Je pense qu’il s’est écoulé de nombreuses années de tomates farcies au riz, chez Mireille, avant que la cruelle vérité éclate au grand jour, alors que ma mère était venue me chercher pour me ramener à la maison. J’avais laissé échapper, en présence de Mireille et de sa fille, que je préférais la version des tomates farcies de ma grand-mère.

Ce mercredi soir-là ma mère avait été très vexée ; Mireille avait bien ri ; en ce qui me concerne, j’aurais eu mieux fait de me rappeler de l’un des mantras de mon grand-père Guy : « Souviens-toi qu’il existe un vieux proverbe arabe qui dit qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. »

lundi 28 mai 2018

Le livre de conversation d'anglais de Mireille

 

Ou plutôt de Catherine, devrais-je dire.

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mardi 22 mai 2018

Mireille et les noms de famille

Petit, je riais beaucoup du supposé ridicule qu’on peut associer à un nom de famille à la consonnance rigolote, ou dont le nom est un mot du langage courant (sans forcément que le mot soit injurieux, d’ailleurs). La cible préférée était assurément madame Lechien, voisine d’une grand-tante. Cela survenait parfois quand j’étais chez mes grands-parents. Mireille me réprimandait, arguant qu’il n’était pas beau de se moquer du nom des gens, on ne choisit pas son nom et supporter des moqueries à ce sujet peut créer beaucoup de peine à la personne concernée. Mireille avait ajouté une fois : 

« Qu’est-ce que tu dirais si tu t’appelais Romain Carotte, et qu’on rie de toi dans la rue en entendant prononcer ton nom ? Cela ne te plairait pas, tu penserais que la personne qui se moque est très impolie. »

Je ne l’ai pas dit à ma grand-mère mais il me plaisait beaucoup, ce monsieur Carotte. Ce nom me paraissait d’une grande distinction, je m’imaginais tout orange. Cette si belle couleur, ce joli légume. On n’en reste peut-être pas moins bête pour autant, mais on sourit de choses différentes, l’âge venant.

samedi 19 mai 2018

Mireille et X., le cousin de Guy

Mes grands-parents maternels, gens cultivés, lisaient beaucoup. Je me souviens d’avoir demandé une fois à Mireille s’ils avaient lu tous les livres de leur (grande) bibliothèque, et obtenu une réponse évidente.

Les grands-parents étaient tout de même restés interdits, cet après-midi-là, alors qu’ils discutaient dans la cuisine avec le cousin X. De passage à la maison des Sablons pour les saluer, il restait boire une demi-goutte avant de rentrer chez lui. Il était à pied et il pleuvait beaucoup. Lui demandant s’il comptait partir, comme il se levait et marchait vers la porte-fenêtre, Mireille se vit répondre : « Il eût fallu que la pluie cessât ! », et le cousin X. était calmement revenu s’asseoir.

vendredi 18 mai 2018

Les belles histoires de ma grand-mère Mireille

 

Préambule

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vendredi 13 avril 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (7)

 

Pour terminer en beauté

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jeudi 12 avril 2018

Parce que c'était lui

Moi qui ne suis pas doué pour l’amitié, qui ai oublié plus vite que je n’aurais pensé mes meilleurs amis de certaines périodes, qui se sont eux aussi éloignés de moi, moi qui n’ai gardé que quelques bons amis d’école (et encore, j’ai beau chercher, aucun ne fait partie de ma promotion) mais pas un seul de lycée ni de collège, moi qui ai souvent l’impression de me complaire dans un caractère d’ours naturel alors même que voir des amis (avec lire et écouter de la musique, d’accord) est la chose la plus agréable au monde, moi qui vais terminer cette anaphore de moi qui devient agaçante, bref, j’ai gardé contact avec un ami d’enfance. De très petite enfance, devrais-je dire, car je l’ai quasiment vu naître, étant présent dès les premiers jours qui ont suivi sa naissance : je le connais depuis 32 ans.

Je ne m’explique pas particulièrement pourquoi lui, mais c’est un fait, malgré les divergences géographiques, l’éloignement temporel, et bien que nous n’ayons que peu de centres d’intérêt communs. Un lien a pu subsister qui a dépassé les circonstances et contingences.

Il est aujourd’hui le père d’un charmant petit garçon, parle anglais mieux que je ne pourrai jamais, ce qui me réjouit et que je prends pour lui comme une revanche sur ses difficultés scolaires passées, moi qui l’aidais en langues ; il est épanoui, est resté jeune homme le petit garçon enjoué que j’ai côtoyé presque tous les jours jusqu’à mes 15 ans.

Je l’ai revu hier, cela faisait cinq ans que nous ne nous étions pas vus. Je suis reparti heureux et lui aussi.

mardi 10 avril 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (6)

 

Période contemporaine

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samedi 7 avril 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (5)

 

Verre teinté et parements

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mercredi 4 avril 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (4)

 

Les seventies, ce n’est pas que le disco

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dimanche 1 avril 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (3)

 

Art déco et années 1990

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jeudi 29 mars 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (2)

 

Béton et préfabrication, mes beaux soucis

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lundi 26 mars 2018

Balade dans le quartier de la Part-Dieu (1)

 

Une pensée pour mes parents architectes

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samedi 24 mars 2018

Exploits du jour

On a beau être féministe, débusquer les agents du patriarcat et s’inquiéter de ses propres mufleries ; on a beau être sereinement gay, mollement revendicatif mais tout à fait visible ; on a beau connaître deux tiers d’un trouple, un homme qui se déguise en chien lors de soirées fétichistes, un ami qui conçoit habituellement des engrenages et occasionnellement se travestit ; on a beau même tirer une fierté amusée de sa propre tolérance aux hobbies extraconjugaux de l’être aimé ;

Bref, on a beau être un homme moderne, on peine parfois à ne pas plier sous le poids des stéréotypes anciens.

Depuis que, cédant aux dictats conjugués de la minceur et de mon médecin, je m’adonne au loisir absurde consistant à soulever des poids pour les laisser ensuite redescendre, chaque nouvelle concession à ces pitreries sportives m’a demandé des trésors de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la satisfaction de me rapprocher, lentement mais sûrement, d’une certaine idée de la masculinité que, depuis toujours, j’avais raillée, ridiculisée et désirée.

Je me retrouve honteux propriétaire de bidules et de machins que, tous, je sais justifier d’une manière extra-sportive à défaut d’être convaincante : les haltères ? prescription du médecin ; le bracelet de fitness ? un moyen de m’obliger à faire ce que je n’aime pas faire ; les vêtements Under Armour (car, oui…) ? j’avais un bon de réduction.

Aujourd’hui, pour autant, j’ai réalisé un petit exploit dont je n’ai même pas honte d’être fier : j’ai couru, cet après-midi, plus de douze kilomètres. (Et j’ai survécu. Le petit gros à lunettes que j’ai été n’en revient pas.) De là à imaginer que, crise de la quarantaine aidant, je me mette en tête de courir un marathon… Dieu nous en garde.

Il reste heureusement des manières moins épuisantes de se conformer à une certaine idée vieillotte de l’homme.

Oserais-je avouer que je ne me suis jamais senti aussi caricaturalement viril que cet après-midi, non au retour de ma course, mais lorsque j’ai réussi, du premier coup et sans lire le mode d’emploi, à changer le mécanisme de ma chasse d’eau ?

mercredi 24 janvier 2018

Opéra (bis)

Il y a quelques mois, en répondant à un sondage lancé par le journaliste Guillaume Tion sur Twitter, j’ai dû me rendre à l’évidence : la première fois que j’avais vu et entendu un opéra en salle, c’était La Damnation de Faust de Berlioz, à l’opéra de Lyon, et j’avais 23 ou 24 ans. Le caractère tardif de cet événement m’avait frappé sur le moment, vu les quantités de musique que j’écoute par ailleurs depuis mes 14 ans.

C’était il y a dix ans, et je ne suis pas retourné une seule fois voir un spectacle d’opéra après cette première. Je parlais un peu de cette forme musicale, avec quelques éléments d’explication (pas vraiment satisfaisants), dans ce court billet de 2013. Aujourd’hui, avec tous les gros coffrets consacrés à des chefs d’orchestre du passé qu’on a accumulés à la maison, ce sont plusieurs dizaines d’opéras, oratorios et œuvres vocales qui attendent sagement une écoute.

Soudain, à la faveur d’une commémoration festive qui tombe à propos, on se décide à aller voir le Dialogues des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs Elysées, à Paris ; qui plus est, à la faveur d’une soirée de célibataire à venir, je me décide à prendre une place pour Le Cercle de craie de Zemlinsky, à l’opéra de Lyon. Deux opéras en quinze jours. Pourquoi cela, maintenant ? Mystère.

jeudi 4 janvier 2018

Apostille au billet précédent

On a pu lire beaucoup certains auteurs, jusqu’à parfois, disons, les trois quarts de leur œuvre. Mais on sait pertinemment qu’on n’en lira pas toute l’œuvre, parce qu’elle est colossale, par exemple. Ou parce qu’une partie bien spécifique des écrits de l’auteur n’est clairement pas la meilleure, ou parce que l’auteur a beaucoup plu à une certaine période, mais que d’autres ont pris le dessus sans que l’on pense jamais revenir au premier. Ou que l’auteur s’est répété à un point que l’on estime incompatible avec une lecture intégrale de l’œuvre.

Les quelques-uns qui me viennent à l’esprit : Thomas Stearns Eliot (je doute de lire jamais son théâtre), Alexandre Vialatte (je doute de lire jamais ses romans), Victor Hugo (je doute de lire jamais tout son théâtre), David Lodge et Johnathan Coe (je n’aurai lu que les romans que Fabrice m’aura conseillés), Georges Simenon (est-il humainement possible de supporter la lecture de tous ses romans durs, diversement noirs et désespérés ? je pense que je me serai arrêté avant de les avoirs tous lus).

mercredi 3 janvier 2018

Tout, tout, tout vous saurez tout

Quand on aime un auteur, on finit par en lire tout, même ses opus les moins bons. On veut le manger en entier, de peur de rater la perle. Par une association d’idée venue d’une discussion, j’essaie de me souvenir des auteurs dont j’ai lu toute l’œuvre ou presque (mettons à part la correspondance, pas toujours publiée d’ailleurs, et quelques œuvres introuvables) ; si c’était à refaire aujourd’hui je ne relirais pas tout de certains d’entre eux. Je ne relirai peut-être même pas certains d’entre eux. On change de goût, on considère maintenant mauvais des textes qu’on a pu adorer à 15 ans… ah, jeunesse.

Drôle de patchwork qui n’a pas vraiment de cohérence, quand on voit groupée à la queue leu-leu cette vingtaine de noms : Ernest Hemingway, John Steinbeck, Hervé Guibert, Saint-John Perse, Jacques Prévert, Arthur Rimbaud, Seamus Heaney, Julian Barnes, Robert Desnos, Paul Eluard, Jean Racine, Molière, Albert Camus, Charles Dantzig, Emmanuel Carrère, Jean Echenoz (moins un), Guy de Maupassant, Fiodor Dostoïevski, Jacques Drillon. (André Malraux, Honoré de Balzac, Michel Tremblay, Alan Bennett : cela ne saurait tarder.)

mardi 26 décembre 2017

La Comédie humaine (3)

Les Balzac de l’année 2017 : L’Interdiction, Le Contrat de mariage, Ursule Mirouët, La Rabouilleuse, Le Curé de Tours, Pierrette, Eugénie Grandet, Autre étude de femme. On a pleinement pu constater que Balzac était atteint du syndrôme de Clint Eastwood. Les grands créateurs prolifiques comme Balzac ou Hugo ont justement créé beaucoup… il y a bien sûr quelques chefs-d’œuvre, puis l’essentiel de la production qui oscille entre l’excellent et le très bon, mais on trouve aussi des œuvres moyennes, d’autres ratées. Ursule Mirouët et Autre étude de femme me semblent loin d’être les sommets de la Comédie humaine, au contraire de La Rabouilleuse et l’Interdiction.

Balzac excelle dans le roman court. C’est peut-être là qu’il est le meilleur. L’Interdiction est de ces textes francs, mais non dénués de délicatesse, qui vont à l’essentiel et ne s’attardent pas en chemin en vains bavardages. Dans Le Contrat de mariage ou Ursule Mirouët, Balzac perd en efficacité lorsqu’il se complaît à entrer dans une forêt de détails juridiques, chose qu’il adore mais qui peuvent encombrer certains de ses récits.

On peinerait à trouver une phrase superflue dans l’Interdiction. Le marquis d’Espard y est un personnage splendide, esprit intelligent et sensible, issu d’une noblesse séculaire. Il a découvert une faute commise par l’un de ses ancêtres, qu’il n’a de cesse de vouloir laver : elle lui pèse, elle contrevient à sa haute morale, à l’idée qu’il se fait du comportement qui sied à son rang. Il consacre donc une partie de sa fortune à dédommager une famille de basse extraction, pour effacer le méfait de son aïeul. Madame d’Espard, qui ne connaît pas les motivations nobles de son mari, l’accuse de dilapider la fortune du couple au profit d’inconnus. Elle, grande aristocrate parisienne introduite dans les milieux du pouvoir, ne peut accepter les largesses inconvenantes de son mari, qu’elle souhaite donc faire interdire (le mettre sous tutelle) pour s’assurer de la gestion de sa fortune. Le juge Popinot, modèle de probité et d’équité, est saisi du dossier. Il rencontre la marquise, puis le marquis, afin de connaître leurs raisons et pouvoir rendre son jugement de façon éclairée. Le marquis conte à Popinot l’histoire de sa famille, dans l’une des scènes les plus émouvantes de toute la Comédie humaine, où Balzac peint la grandeur d’un homme, à qui il est insupportable de savoir le nom entaché de meurtre. L’opposition entre la hauteur de vue du marquis et le goût des ors et du grand train que la marquise entend mener est saisissante. Deux conceptions diamétralement opposées du rang.

Popinot a fini par prendre fait et cause pour le marquis. Las, la marquise, sitôt le juge sorti de ses appartements, s’est entretenue avec le Garde des Sceaux. Le lendemain de sa rencontre avec le marquis, Popinot apprend qu’il est dessaisi, avec les suites que Balzac laisse imaginer au lecteur. Une centaine de pages, trois personnages superbes, une trame narrative implacable font de l’Interdiction l’un des grands romans de la litterature française.

 

dimanche 3 décembre 2017

L'Intranquille

Fernando Pessoa (1888–1935) n’a vraiment pas besoin de mes quelques mots pour sa gloire, mais les voici tout de même. Immense poète, son œuvre en prose comprend un opus magnum qui n’a jamais été publié entièrement de son vivant (seulement quelques textes) : le Livre de l’Intranquillité par Bernardo Soares. Soares est l’un des plus de 70 hétéronymes que s’est créés Pessoa, c’est-à-dire des « auteurs » derrière lesquels il se retranchait ; c’était sa manière de faire entendre d’autres voix, sans tout à fait s’effacer, en élaborant des styles et des idées bien spécifiques pour chacun de ses doubles.

Le Livre de l’Intranquillité est constitué de près de 500 fragments, certains explicitement notés par Pessoa comme devant faire partie du livre en cas d’édition, que les éditeurs modernes ordonnancent et incluent ou non à l’ensemble depuis la première édition portugaise de 1982. Ces fragments d’une ligne ou de quelques pages prennent la forme de descriptions, d’aphorismes, d’extraits d’un journal intime ou de poèmes en prose. Le prosaïque se mêle au profond, dans une atmosphère souvent onirique : Soares rêve dans presque chacun des fragments. Soares est, au dire même de Pessoa, l’hétéronyme qui était le plus proche de lui. Il élabore dans ce livre à la forme mouvante une sorte d’autobiographie, mêlée de vues de Lisbonne, de réflexions sur l’art ou sur la vie quotidienne d’un employé de bureau (qu’était Pessoa, comme son hétéronyme Soares). Pour être lapidaire : ces 600 pages ont une densité, une cohérence incroyables sur le thème du désespoir de l’existence, désespoir heureusement apaisé par le rêve par lequel on s’évade, et par la littérature.

Deux choses, principalement, me frappent à la lecture. Le texte possède un caractère intemporel, on pourrait le dire écrit en 2017. La traduction de Françoise Laye y est sûrement pour beaucoup. Peu d’éléments, descriptifs ou linguistiques, permettent de le rattacher au Lisbonne des années 1910 – 1930 dont il est issu. L’autre point est la puissance de la prose de Pessoa, rehaussée par des images somptueuses, que l’on peut mettre aux côtés de celle de quelques rares auteurs du siècle passé. (Je pense à trois livres, La Marche de Radetzky, À la recherche du temps perdu ou Le Guépard.) On est parfois bouleversé, souvent étreint par la beauté des phrases sorties de l’esprit de ce petit homme, qui dépassent et écrasent de leur grandeur sa modeste vie.

Extraits.

47

… dans ce triste fatras de mes émotions confuses…

Une tristesse crépusculaire, tissée de lassitudes, de faux renoncements, un ennui immédiat à la moindre sensation, une douleur comme un sanglot retenu, ou une vérité soudain révélée. Mon âme attentive voit se dérouler ce paysage de mes abdications – longues allées de gestes interrompus, hauts massifs de rêves que je n’ai pas même bien rêvés, inconséquences, telles des clôtures de buis séparant des chemins déserts, suppositions pareilles à de vieux bassins aux jets d’eau muets –, tout s’emmêle et se visualise médiocrement dans ce triste fatras de mes sensations confuses.

 […]

394

Et de même que je rêve, je raisonne si je le veux, parce que ce n’est là en somme qu’une autre façon de rêver.

Prince d’heures plus fortunées, je fus jadis ta princesse, et nous nous sommes aimés d’un amour d’une autre sorte, dont le souvenir me fait encore mal.

Lus en 2017

Je mets de côté la bande dessinée, la presse magazine, les livres utilitaires, guides ou catalogues, et l’énorme masse de tout ce qui se lit sur écran. Si on ne garde que la littérature, en 2017 j’ai moins lu que les années passées : une grosse soixantaine de livres. Une moitié de romans, deux livres de poésie (seulement…) et six livres en anglais (seulement…).

Bien loin l’adolescence, quand je lisais peut-être 200 à 250 livres par an, mais Twitter et les féeries numériques prennent une place importante.

Je suis heureux d’avoir lu plusieurs perles, L’Interdiction, La Rabouilleuse ou Le Curé de Tours de Balzac ; Vie de Henry Brulard de Stendhal, Mon amie Nane de Toulet et Article 353 du code pénal de Viel, et de m’être à nouveau plongé dans Pessoa.

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