Avis de recherche
Par FabriceD le mardi 28 décembre 2004, 01:10 - Omphaloscopie - Lien permanent
Règle générale
Mes rêves érotiques ne me laissent en général pas d'autre souvenir qu'une vague impression de bien-être frustré. Sauf quand on me réveille en plein milieu...
Contre-exemple
Il était grand, musclé mais pas trop, et blond. Le genre de types qu'on ne voit qu'en photo. Enfin... que moi je ne vois qu'en photo - je n'interdis à personne d'avoir une vie plus excitante que la mienne. En photo et en rêve, donc. À première vue, il avait l'air d'un surfer : un corps ferme et sec, la peau dorée, le sourire émail diamant, l'air cool. Sauf que je savais, avec une conviction inébranlable car onirique, qu'il était cow-boy.
On ne rit pas.
J'étais chez lui pour qu'il me montre les vêtements qu'il avait achetés : Pretty Woman version virile. Version sous-vêtements aussi : il se trouve qu'il n'avait acheté que des boxers, dont il m'invitait à toucher la texture, à éprouver le maintien, à apprécier la chaleur. Puis, tout à coup, il n'y a plus eu de boxer, quoiqu'il restât doux, ferme et chaud. Ferme et chaud, oui. Nous nous caressâmes, nous embrassâmes, nous entremelâmes ; ses muscles noueux roulaient sous mes mains, mon corps vibrait entre ses bras ; nos membres se frôlaient. Il me plaqua au sol (car nous étions à même le parquet, un très beau parquet d'ailleurs), pesa sur moi et je m'abandonnai à lui.
Mais, tandis que je m'abandonnai à lui, il m'abandonna.
Il recula, très doucement, très tendrement avant de me dire qu'il n'était pas prêt. Et, contre toute attente, qu'il avait du repassage à faire. En redescendant des toilettes où je m'étais téléporté (normal), je l'ai donc vu à quatre pattes sur un matelas gonflable en train de repasser une chemise qu'il enfila, elle. Il me proposa alors de me raccompagner à Centrale dans son pick-up.
Il avait un énorme pick-up - on ne rit toujours pas.
Il me conduisit donc à Centrale, via Beaumont dans le Puy-de-Dôme (j'ai nettement reconnu le cimetière Saint-Jacques). Où, finalement, il sembla décider qu'il était, finalement, prêt. Nous nous téléportâmes aux toilettes, donc, où il m'arracha mes vêtements, où je lui arrachai les siens, où nous reprîmes là où nous nous étions arrêtés. Enfin...
Où nous aurions repris là où nous nous étions arrêtés si n'avait pas sonné la cloche qui marque le début des cours. Le lecteur centralien fera remarquer qu'aucune cloche ne sonne pour marquer le début des cours à Centrale. Certes. Mais un radio-réveil sonne pour marquer le début de la journée à quelques décimètres de mes oreilles, chaque matin. La cloche, c'était lui.
Conséquences pratiques du contre-exemple
- Depuis ce matin, j'ai des courbatures sur absolument tout le corps.
- Depuis ce matin, je suis euphorique quoique en phase terminale de frustration.
- Je sais désormais quel est l'homme de mes rêves. Aussi je lance un appel :
- Si tu es un un grand cow-boy blond et musclé avec un énorme pick-up ;
- Si tu portes des boxers sauf quand tu n'en portes pas ;
- Si tu es puceau mais veux découvrir les mœurs obscures ;
- Si tu ne recules pas devant les tâches ménagères (le repassage, notamment) mais que tu t'y prends comme un pied (repasser sur un matelas gonflable ?!?) ;
- Si tes toilettes sont sur une mezzanine (cette inconguité architecturale m'a frappé ;
- Si tu as sens de l'orientation tellement déficient que tu passes par Beaumont pour aller à l'École Centrale de Lyon ;
- Si tu rêves de faire des cochoncetés dans les toilettes de ladite École ;
- Si tu vas en cours dès que la cloche sonne ;
J'en viens néanmoins à me demander si connaître aussi précisément l'homme de ses rêves aide vraiment à le trouver.
Commentaires
Tes rêves sont toujours aussi détonnant :)