Je suis un homme de réseaux. Retour sur les faits.

Mardi soir

Mardi soir, j'ai réuni chez moi des amis, des très proches, des gens qui me sont indispensables au même titre que l'eau, l'air et l'alcool.

Parenthèse autobiographique. J'ai rencontré à mon arrivée en seconde des gens avec qui j'ai formé un lien d'une incroyable solidité - lien d'amitité, dans la plupart des cas, ou de haine immédiate, dans celui de Virginie, haine qui au bout d'un an s'est muée en addiction complète. De ce groupe d'amis, je suis celui qui a le moins bien réussi : je ne suis que Centralien de Lyon. Eux sont Normaliens, agrégés de mathématiques ou de lettres classiques, agregative de philosophie, vétérinaire... (Pour la parenthèse, en classes préparatoires, je me suis attaché mêmement à d'autres personnes. Nouvelle occasion, donc, de me voir confirmer ma médiocrité : Normaliens, Polytechniciens, etc. Je me console en me disant que je choisis mieux mes amis que ces gens-là.) Notre lien est solide, mais incroyablement ductile, aussi : nous nous voyons bien moins aujourd'hui que nous ne nous vîmes mais le même confort, la même évidence dans notre relation est là qu'autrefois.

C'est ce petit monde, augmenté d'un Centralien, d'un étudiant en droit et d'un blondinet aux activités mystérieuses pour étendre encore la portée de notre Cause, qui s'est retrouvé chez moi ce mardi. Notre objectif ? Imposer le 28 décembre comme nouvelle date des réveillons de fin d'année. Ne riez pas, fêteurs et noceurs, notre Cause est en marche et rien ne saurait l'arrêter !

Hier soir

Hier soir, plongée dans un autre cercle, un autre réseau. Plus secret, plus mystérieux, plus inquiétant encore que le premier - j'ai entendu Charles Villeneuve le dire sur TF1, en tout cas. Plongée dans le monde gay. Nom de code de l'opération : tapettes vs. raclette. C'est un fait connu, nous homosexuels sommes une menace pour la société. Depuis hier, on en a la preuve, nous sommes aussi une menace pour certaines spécialités fromagères, la cochonnaille et les patates à l'eau. Ne riez pas, bouffeurs et ripailleurs, notre Digestion est en marche et rien ne saurait l'arrêter !

Aujourd'hui

Aujourd'hui, nouveaux cercles, nouveau réseau. Le réseau ? Internet, le Web, les autoroutes de l'information. Les cercles ? Les petites taches violettes qui flottent entre moi et mon moniteur. Je suis au travail et je suis épuisé. Être un homme de réseaux, c'est usant. Ne riez pas, travailleurs et comploteurs, ma Déliquécence est en marche et seules des vacances sauraient l'arrêter !

Ce soir (prévisions)

Dernier cercle, plus de réseau. Le cercle ? La petite auréole de salive sur mon oreiller. Ce soir, faites ce que vous voulez, lecteurs et lecteurs, car mon Sommeil sera profond et rien ne saura me réveiller.