Charité bien ordonnée...

Où l'Auteur pense presque à adopter un hippopotame.

On peut simuler un orgasme.

Interrompons-nous un instant dans l'avancée de ce billet, le temps d'une explication. Je ne sais pas si vous voyez toujours le rapport entre les titres, les chapeaux et le contenu de mes billets (de toute évidence, non), mais je vous assure qu'il y en a toujours un dans mon esprit. Soyez sûrs que j'en suis aussi inquiet que vous. Reprenons, donc, sans préter attention aux drôles d'images qui vous viennent, qui me viennent, qui nous viennent à l'esprit à l'énoncé de ces deux faits : j'hésite à adopter un hippopotame et...

On peut simuler un orgasme.

J'en ai eu la confirmation indiscutable cet été lorsque, à trois heures du matin, un couple dont les fenêtres donnent sur la cour intérieure a réveillé tout l'immeuble. Eux, clairement, ils ne simulaient pas : la Création de Haendel était moins inspirée que ce chœur à deux râles. En revanche, ils ont donné des idées à deux autres couples : un dont la dame n'a poussé qu'un vague gémissement pendant que monsieur la travaillait en ahanant, l'autre dont la dame surjouait le plaisir au point de faire passer les actrices de soap-opera pour des modèles de subtilité. Je le tiens donc pour acquis, on peut simuler un orgasme ou même décider que cela n'en vaut plus la peine.

La question que je me pose est la suivante... Peut-on simuler un orgasme lorsqu'on est seul ? Euh... Je ne suis pas clair, là. Bien sûr qu'on peut, pourquoi ne pourrait-on pas ? Attendez, ne quittez pas, je réessaie. La question que je me pose vraiement est la suivante... Y a-t-il des gens qui simulent des orgasmes explosifs alors qu'ils se masturbent ?

Bonne question, dont je suis quasi sûr que vous attendiez que je vous la pose.

Parce que, voyez-vous, mon voisin était hier chez lui tout seul, j'en ai la certitude. Et de trois choses l'une : soit il a récemment adopté un hippopotame asthmatique, ce qui se comprendrait après tout vu que c'est tellement mignon un hippopotame ; soit il a simulé juste pour me narguer, comme si sa simple présence d'avironneur ne suffisait pas ; soit il s'entend vraiment, vraiment bien avec une de ses mains.

Franchement, que des gens aient une vie sexuelle plus intense, plus intéressante, plus... existante que la mienne, cela ne me dérange pas - après tout, il y a des paramécies dont ce doit être le cas, ces jours-ci. Mais que quelqu'un puisse avoir une vie auto-sexuelle plus satisfaisante que la mienne...

J'en devine qui, devant leur écran, se disent que j'ai en cet instant touché le fond du pathétique. Non, non. Je sais d'expérience que je pourrai toujours faire pire. Demain, je suis sûr que je vais découvrir - je ne sais pas, moi, au hasard - que même la petite vieille du troisième s'amuse plus que moi.

On parie ?

Commentaires

1. Le lundi 31 janvier 2005, 23:55 par Stitch

Afin de régler ce dilemme, je te propose la méthode expérimentale.