En chasse
Par FabriceD le mardi 1 mars 2005, 00:16 - Omphaloscopie - Lien permanent
Môman et Pôpa étaient là ce week-end.
Je serais un mammifère plantigrade et velu résistant à grand peine à l'appel de la nature qui l'encourage à hiberner, je vous raconterais ce week-end à grand coup de liste à puces - car, c'est avéré, les Nounours ont des puces. Mais, parce qu'il est lui et parce qu'il est moi, vous aurez droit à des paragraphes trop longs et un rien décousus. Bande de veinards.
Môman et Pôpa étaient là ce week-end et, donc, j'ai des meubles.
Car mon pôpa, c'est le plus forts des pôpas et, aussi, car mon pôpa, il en a une plus grosse que Nounours. De voiture, bandes de pervers. Vous savez ce qu'on dit : pierre qui roule n'amasse pas mousse. C'est vrai, on le dit. Mais, en l'occurence, ça n'a aucun rapport avec ce à quoi je voulais en arriver, alors on aurait mieux fait de se la fermer sur ce coup-là. En revanche, ce qu'on dit, aussi, c'est qu'avoir une grosse voiture, ça aide à chopper. Eh ! bien, ça, c'est vrai : Billy qui n'a pas voulu me suivre dans la Saxo de Nounours m'a raccompagné chez moi dans une 406. Oh ! Ce ne fut pas sans peine : même ainsi, il fallut abattre les sièges arrières et, conséquemment, abandonner môman sur le parking d'Ikéa - mais, bon, on a rien sans rien, hein. Et puis quand vous ramenez un Billy chez vous, vous ne voulez pas nécessairement que môman soit là pour vous encourager, non plus.
Môman et Pôpa étaient là ce week-end et, donc, j'ai des remors.
Car ma môman, c'est la plus gentille des mômans et car désormais mon linge est repassé et mon appartement sent le Vigor de partout. Pour ceux qui se poseraient des questions, oui, le linge qui est repassé est le linge que je devais déjà repasser début octobre et, oui, l'appartement qui sent le Vigor est celui où le sol croustillait il y a de cela une semaine.
Et, surtout, j'ai des remors car ma môman, elle est pleine de sagesse et elle m'a dit que, quand on n'a personne dans sa vie, un animal peut combler le vide. Elle pensait à mon frère et à moi qui volons désormais de nos propres ailes, j'ai immédiatement pensé à Saloperie. Saloperie, c'est le petit nom que j'ai donné à la souris, à ma souris. Saloperie comme dans "Bon sang mais c'est encore toi, Saloperie !?!" hurlé au milieu de la nuit. Et, donc, suivez un peu, j'ai pensé à Saloperie - Saloperie que je chasse, désormais.
Je vous avais promis une chronique de mes Guerres Souriques. La voici.
La phase 1 est terminé, les points stratégiques sont fortifiés : le sucre, la cassonnade, la maïzena, la farine, le riz, le thym et le laurier sont dans des bocaux hermétiques et inviolables. Saloperie fera ce qu'elle voudra, elle ne m'affamera pas. La phase 2 est imminente. J'ambitionne, grâce à une fourchette à rôti en nylon, un saladier en plastique, de la ficelle de cuisine et une petite brioche ronde garantie pur beurre, de concevoir un piège à Saloperie, un piège diabolique, un piège machiavellique, bwahahahaha, tout ça, tout ça. Pourtant, le cœur n'y est pas. Car après il devrait y avoir la phase 3. Glisser un coton imbibé d'alcool à 70° dans le saladier, attendre que Saloperie soit inconsciente et l'annihiler à coup de poëlle à frire.
Mais il me vient des idées de petite cage avec des tuyaux, de petite roue qui tourne, de petite maison de plastique en forme de soulier déssemélé. Je nourrirais Saloperie et elle me mordrait le doigt. Ce serait sa manière à elle de me témoigner son affection et, à défaut d'affection, au moins serait-ce un contact. Et j'aurais cette petite chose velue dans ma vie.
Bien sûr, ensuite, je mourrais du tétanos à cause de sa morsure et elle mourrait de faim dans sa cage à côté de mon cadavre. Mais, quoi ! Nous aurions vécu, enfin.
Commentaires
Un autre air?
"Fabriiiiiiice tu nous délaisses, ça fait longtemps qu'on a pas vu... de nouveau billet".
Blague à part.
Moi j'aimerais bien que ma Môman avec sa Volvo V40 vienne pour meubler mon appartement de beaux nordiques...
Ou alors devrais-je demander a Pôpa débarque dans son frontera cassé pour me sauver de la deche dans laquelle ma mère me laisse...
J'aimerais bien avoir quelque chose de positif dans ma vie, mais hélas, je n'ai pas eu la chance d'avoir des parents communistes et de ce fait je suis perdu avec mon petit ami qui l'est (ok j'm'en tape qu'il soit communiste ms c'est tjs moins pathétique que de dire que je le trouve trop posséssif, non ?).
Et pour finir, j'aimerais bien manger un petit bout...
Obi-Wan,
De retour de Prague...
Moi, l'article que je déteste le plus, c'est "ton", je l'ai toujours trouvé trop possessif. par contre je ne connais rien de ses opinions politiques.