Traffic d'influences
Par FabriceD le mardi 22 mars 2005, 23:31 - Pile de livres - Lien permanent
Beaucoup de gens se souviennent du Étonnant, non ?
qui marquait la fin de la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède du regretté Pierre Desproges comme la petite rayure rose marque la fin du dérouleur de papier de la caisse enregistreuse de Madame Jeanine qui attend patiamment que ferme son Monoprix et qu'arrive sa retraite. Mais qui se souvient que cette idée d'une phrase utilisée encore et encore, quel que soit le contexte, comme point final, que cette idée simple mais ingénieuse, que cette idée obscédente comme le souvenir de ce jeune homme entraperçu un soir de débauche dans un autobus, ce jeune homme à la blondeur elfique, à la peau de nacre, aux yeux d'azur qui certaines nuits embarque avec moi dans l'autobus tiède de mes rêves humides pour des destinations orgasmiques, qui se souviens - disais-je avant que mon subconscient ne m'interrompît - que cette idée, le grand Desproges la tenait d'un de ses maîtres ?
Il n'est pas d'homme d'intérêt qui n'eut de professeur. Beethoven avait Haydn, Brückner avait Wagner, Gainsbourg avait Bacchus.
Desproges, qui s'en souvient - demandais-je avant que ma pédanterie me poussât à caser le nom de ce cher vieux Ludwig - Desproges, donc, avait Alexandre Vialatte. Un Auvergnat. Un Arverne qui tenait chronique dans La Montagne quand celle-ci n'était pas encore le navire-amiral d'un groupe de presse qui se voudrait tentaculaire, tel le calamar qui voulait se faire aussi gros que le poulpe, quand celle-ci était encore lisible. Un Grand qui terminait toutes ses chroniques (rééditées chez Pocket, soit dit en passant), quel qu'en soit le sujet, de cette phrase merveilleuse :
Et c'est ainsi qu'Allah est grand.
Pourquoi vous parlé-je de cela, ô Lecteur, vous le vous demandez sans doute en vous dandinant grotesquement d'une fesse sur l'autre en me maudissant pour toutes mes digressions inutiles qui éloignent d'autant le moment salvateur où vous pourrez courir aux toilettes satisfait d'être parvenu au bout de ma prose. Eh ! bien, vous n'aviez qu'à prendre vos précautions avant. Rien ne sert de tenir, il suffit de pisser à temps. Pouf, pouf ! Pourquoi vous parlé-je de cela, ô Lecteur ?
Bonne question, merci de me l'avoir posée, venez me voir à la fin du cours, j'aurais une petite récompense pour vous dont il ne tiendra qu'à vous qu'elle prenne de l'ampleur.
Si je vous parle de cela, Lecteur, mon Amour - vous permettez que je vous appelle mon Amour ? Si je vous parle de cela, mon Amour, c'est qu'il arrive un moment dans sa vie où un auteur devient un assez grand garçon pour autorer tout seul. Oh ! Sans oublier ses maîtres, non, mais en trouvant son propre langage. Je me demandais depuis quelque temps où diable j'avais déjà lu des chapeaux comme ceux d'ici-blog. Un peu partout, me direz-vous, ce n'est pas si original, et vous aurez raison. Mais, Dieu me chatouille ! que je sois condamné à écouter beugler Lara Fabian à tout jamais si ces chapeaux n'étaient pas une référence inconsciente de moi à... moi.
Il y a bien longtemps, en des temps d'idôlatries pour un bellâtre que j'ai la chance aujourd'hui d'avoir pour ami (quel que soit d'ailleurs le sens du mot ami), j'écrivais une petite chose sans grand intérêt que celui de faire parfois sourire. C'était... La Boca del Inferno™ ! Et tous les titres de chapitres - qui étaient d'ailleurs des épisodes - étaient ainsi qu'ici des suborndonnées vaguement relatives au sujet de ce qui suivait.
Je me suis longtemps demandé si ces textes, témoins d'un autre temps où je ne me voulais pas savoir pédé notamment, méritaient d'être montrés. Finalement, je décide que oui car, après tout, comment comprendre celui que je suis sans comprendre le maître que j'ai été pour moi ?
Quant au mois de mars, je le dis sans aucune-arrière pensée politique, ça m'étonnerait vraiment qu'il passe l'hiver.
Commentaires
Forcément, avec le lien, ce sera mieux.
Je vous préviens, je viens de relire le début, c'est mauvais. Surtout les dialogues. Mais cela s'améliore, globalement, par la suite. Sauf les dialogues. La suite suivra à mesure que je relirai.
Delenda est Carthago.
Tiens, je profite que tu nous donnes l'accés à cette caverne aux merveilles qu'est ton répertoire "ecrits" pour te poser une petite question (plusieurs en fait) : il est évident que tu continues à écrire, mais quelles sont les oeuvres que tu entretiens ? Quelles sont celles qui ne bougeront plus et que je peux stocker définitivement ? Quelles sont celles, à l'inverse que je me dois de surveiller constatemment, avec la fébrilité du fan qui attend, toujours trop longtemps, le prochain épisode ? Et enfin, te serait-il possible (sans trop te commander) de nous mettre un petit mot gentil dès qu'il y a un ajout ou une mise à jour dans l'un de tes chefs-d'oeuvres (si si, j'insiste) ?
Merci d'avance. :-*
*Lopez*-Simonin ? Qui est le deuxième larron ?
Les titres avec une forme bien particulière, et toujours la même, ça se retrouve aussi dans Friends. Désolé de rabaisser le niveau à une série télé...
Ouais, et dans les cartes Magic aussi...
MonsterBill:
C'est prévu, rassure-toi, mais j'écris finalement peu et lentement.
Plantex:
Bien vu, même si je ne vois pas en quoi Friends viendrait rabaisser le niveau. Soit dit en passant, instant pédant, cela se retrouve dans... les Misérables aussi. :)
Stitch:
C'est quoi, les cartes Magic ?
A quand la fin, promise depuis si longtemps ???
Le début est mauvais, le milieu à peine passable. Écrire une fin ne me semble pas d'une urgence insoutenable.
Les cartes "Magic" sont des jeux de cartes éditées par Wizard of the Coast. Jeu de carte très répandu, où tu joues le rôle d'un sorcier invocateur. Selon la couleur des cartes choisies (parmi 5 couleurs : blanc, bleu, rouge, vert et noir) tu invoques des créatures et déchaines des sortilèges pour venir à bout d'un autre joueur. Mais tout dépend de ton jeu de carte. Il existe des jeux pré-construit, mais tu peux créer ton propre jeu de cartes également.