Légende
Par FabriceD le lundi 28 mars 2005, 21:49 - Polaroïds - Lien permanent
Il n'est pas aisé de vivre à la hauteur de sa caricature. Réciproque vérifiable aussi : il est impossible de caricaturer certaines personnes.
Ce soir, alors que je lisais du Vialatte en attendant que mon train ne quitte Clermont-Ferrand et sa gare, je vis passer de l'autre côté du double vitrage Saint-Gobin une silhouette que je ne pouvais pas ne pas reconnaître. Comme un con, je cognai à la vitre, comme un fou, je me précipitai hors du wagon - qui était, est et sera toujours un mot merveilleux au Scrabble™ même si cela n'a aucun rapport.
Cette silhouette pourrait évoquer l'Australie et ses koalas si elle ne me ramenait pas aussi immanquablement au doux temps de la prépa. J'ai connu Nicolas F. au Lycée Blaise Pascal - lycée dont on oubliera un jour que Bergson y a enseigné, puisque les amis que je m'y suis fait ne manqueront pas un jour d'accéder à la gloire. J'y fus, imaginez-vous, son pito, alors que nous y étions taupins. Pardonnez-moi ce lâcher de jargon sauvage mais il est bon parfois de rappeler son appartenance à ce genre de petites francs-maçonneries. Glissez "plug" dans une conversation et les tapettes alentours vous reconnaîtrons comme leur, parlez du pito et les PCSI 2 de Blaise en seront tout attendri. Mais passons.
Que faisait-il, le Gros Fouss, sur ce quai de gare ? N'importe quel autre que lui y aurait pris un train ou accompagné un passager. Mais ç'aurait été décevant. Il se promenait. Après quatre jours passés à faire du social
(visiter ses parents), il avait inspecté les travaux du futur tramway - le tramway est supérieur encore, notons-le, au wagon -, se baladait, donc, et aurait peut-être le temps de traverser le centre-ville. Ce peut-être m'émerveille.
Attention, je ne me moque pas. J'ai fait souvent moi-même des pélerinages au Square Conchon-Quinette et à sa fontaine désormais déplacée, lieux doux-amers d'un amour passé dont je n'ai (je le remarque à l'instant) jamais tant parlé que depuis qu'il l'est, justement, passé. Qui serais-je donc pour me moquer de Nicolas en stationnement en gare de Clermont-Ferrand ?
Il n'empêche qu'une telle fidélité à sa propre légende force le respect.
Commentaires
Il fut un temps où le Foos "faisait du bus"...
Pour amortir (on ne se refait pas) sa carte annuelle des Transports en Commun Clermontois, il passait des journées entières à silloner les 18 lignes de bus de Clermont.
Pour le plaisir.
Et dire que certains ne goutent pas le plaisir des transports.
BYe
PS : sphynx est plus fort que tout
Bonjour,
On écrit "saint gobain", et pi-tau, il y a bcp de fautes d'orthographe mais bon, c'est juste parce que je n'ai rien d'utre à dire sur le contenu.
Bonjour,
Saint Gobain et non Saint Gobin; si tu ne sais pas écrire, on ne fait pas être gobains
Foussat