Renouveau spirituel

J'ai un lectorat de qualité.

J'ai cru un instant vous avoir perdus, ô Lecteurs.

Je me suis décarcassé pour vous écrire un billet presque intelligent et... rien. Pas le moindre débat, pas le moindre commentaire sinon un vague effort humoristico-provocativo-gastronomique de Pierre. J'ai cru que vous m'aviez abandonnés.

Me pardonnerez-vous un jour ?

Que n'avais-je pas vu que c'était ma frivolité qui vous éloignait de moi ! Il a suffit que je cause théologie et vous revoilà, d'heure en heure plus nombreux !

Lecteurs, je vous aime...

Surtout certain Lecteur dont le souvenir suffit à m'éloigner de la béatitude...

Commentaires

1. Le jeudi 9 juin 2005, 12:21 par Thilas

C'est étrange ce besoin de sentir la présence de ses lecteurs quand bien même c'est également le propre d'Internet de véhiculer anonymat et vide sidéral puisque bruit insoutenable.

Mais doit-on y voir plus encore, à savoir une certaine forme de manque de confiance en soi qui s'incarnerait dans le besoin impérieux si ce n'est nécessaire de se sentir entouré, rassuré. Ce qui pourrait paraître en décalage avec une certaine phrase "Être plaisant mais dispensable".

J'estime que tu as su devenir plaisant ET indispensable.

Par delà la prose et les billets d'humeurs, par delà le style et la tonalité, par delà l'auteur qui bien plus est homme en deça de sa fonction, il y a l'ami. Et pour moi lecteur -puisque je n'aurais pas la prétention de parler à la place des autres- l'assurance certaine de passer un bon moment, un moment de plaisir, et un moment de communion avec la personne que tu es.

Parfois aux questions qui peuvent survenir, un simple sourire amical est la meilleure des réponses, tu ne crois pas ?

Bises,

Thomas.

2. Le jeudi 9 juin 2005, 18:34 par FabriceD

Alors à la base, moi, j'avais écrit ce billet juste pour me foutre de la gueule des lecteurs qui ne sont jamais aussi vifs que quand on parle de sexe. D'ailleurs, la première version de ce billet devait s'appeler "Du cul, du cul, du cul !" et je n'ai renoncé à ce titre que parce que j'ai eu peur de ce que pourrait en faire google.

Ceci étant dit, tu as raison sur toute la ligne. Ou presque. Aspirer à être "Plaisant mais dispensable", c'est aussi un moyen de chercher à être aimé, à être entouré, à être toléré. Être plaisant pour ne pas être chassé à coup de cailloux, dispensable pour être approchable. Plus je vieillis (et je suis conscient de ce qu'il y a de grotesque à lire cela sous la plume d'un type de 25 ans), plus j'aime l'idée d'être anodin et insignifiant. Les gens qui veulent marquer leur époque ou sauver le monde m'épuisent de plus en plus, je crois de plus en plus à l'effacement, je me rêve ermite. Et, dans le même temps, je crève d'être seul. Bien compliqué, ma foi, de trouver un petit bout de monde juste assez grand pour y vivre sa vie, juste assez petit pour être cozy. Bequem, comme disent les Allemands.

Bref, tu as vu juste sauf là où tu t'es trompé.

C'est d'ailleurs tout ce qui sauve ton commentaire d'un effacement arbitraire et brutal. Que je ne te reprenne plus à écrire mieux que moi sur mon blog, galopin. ;-)

3. Le jeudi 9 juin 2005, 23:07 par Val

et finalement tu te moques de ce que peut en faire google donc :)