J'ai décidé de dissoudre votre couple

Théorie du complot.

Lu ce matin sur le site de Libé un article sur la déliquescence post-référendaire de la France. Tout part à vau l'eau. Les couples, notamment, car c'est de cela qu'il s'agit. Et les familles, plus généralement.

Monsieur a voté oui, madame a voté non ; tonton était plutôt contre, la nièce chérie plutôt pour ; le beau-frère fanfaronne, la belle-sœur déprime. Autant de mini-drames. Et des familles qui se déchirent, et des couples qui se dissolvent, et des idyles qui se meurent. Tout ça par la faute de Jacques Chirac.

Lui qui, pour sauver le mariage menacé par les hordes barbares car homosexuelles, avait décrété le rafistolage du PaCS grande cause nationale, le voilà qui se retrouve fossoyeur de couples. Tout cela parce qu'il a choisi la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire, parce qu'il voulait un plébiscite, parce qu'il n'était pas de taille face au plombier polonais. Cruelle ironie.

Mais en lisant, toujours dans Libé d'aujourd'hui, la chronique de Daniel Schneiderman sur Sarkozy qui pète les plombs, on se prend à deviner les contours d'un plan plus large.

Et si Chirac l'avait fait exprès ?

(Nous parlons là d'un homme dont la grande spécialité est de promettre monts et merveilles pendant les campagnes (baisse de la TVA sur la restauration, ajout des disques à la liste des produits culturels, élargissement des dates d'ouverture de la chasse... Souvenez-vous.) avant de dire une fois élu que l'Europe, la méchante Europe, l'empêche de faire quoi que ce soit. Mais qui, aujourd'hui, se pose comme le champion de l'Europe. Quand on en arrive à des situations aussi abracadabrantesques l'invraisemblable est possible et l'impossible vraisemblable.)

Et si Chirac n'avait voulu ce référendum que pour briser des ménages ? Nicolas et Cécilia, dix contre un que c'est un coup de Chirac.

Commentaires

1. Le dimanche 12 juin 2005, 23:22 par Stitch

"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient."

Il a le mérite d'être honnête... parfois !