Plan B
Par FabriceD le mardi 21 juin 2005, 00:27 - Lien permanent
Pathétique.
Une fois de plus, Jacques Chirac a su trouver le mot juste. Ç'avait été "abracadabrantesque", puis "Pschittt...", voici venu le temps du "pathétique."
Et, pour une fois, de fait, j'ai un petit peu pitié de lui. Cet homme a dû aller voir ses homologues, humilié, pour défendre un système européen censé maintenir à flot des gens, les agriculteurs français, qui ont massivement voté pour la paralysie de l'Europe. Cause noble mais difficile, notez bien. Faire comprendre aux Polonais que les céréaliers de la plaine de la Limagne sont dans le besoin ne doit pas être une mince affaire. Mais il est fort, notre Président - on ne vote pas à la légère, en France, on n'élit pas des rigolos. Il a réussi ! Et les Polonais de renoncer à des fonds qu'ils étaient en droit d'attendre pour sauver la PAC !
Remarquez que Chirac ne fait que ce qu'on lui a demandé. Si, si, je vous assure. Les partisans du non l'avaient dit : le peuple a parlé, le président élu par le peuple doit parler en son non. Ou en son nom, peut-être, on s'y perd. Plus de social ? En voilà du social : on lutte contre la mort de nos campagnes. Imaginez les cris des paysans gaulois si Chirac n'avait pas pris soin de leur bas de laine européen : au meurtre ! ce sont nos campagnes qu'on affame, nos paysans qu'on sacrifie ! la faute à Chirac, la faute à l'Europe, la faute à la mondialisation ! On aurait vu ressortir les moustachus télégéniques.
Que Blair ait raison en faisant remarquer qu'il est probablement moins créateur d'emplois de fonctionnariser les agriculteurs que de subventionner la recherche prouve qu'il fallait défendre la PAC. Que la Pologne ait probablement plus besoin que la France des aides Européennes prouve qu'il fallait défendre la PAC. Bah, oui. Réfléchissez un instant : Blair est un méchant libéral et les Polonais ont de méchants (quoique bien désirables) plombiers. Donc il fallait s'accrocher à la PAC.
Et il fallait aussi que Blair s'accroche à son chèque. Si, si, il fallait. Les partisans du non voulaient pour l'Europe une crise salutaire. Sans crise, pas de crise salutaire. Le non l'a emporté, il nous faut donc une crise. Chirac et son bas de laine pouvaient ne pas suffire, Blair et son chèque l'ont aidé à faire remonter au niveau européen le non français.
Je dis n'importe quoi ? Oui, certainement. Mais pas plus, voire plutôt moins, que ces partisans du non qui pensaient réveiller l'Europe en l'embaumant.
Commentaires
Mmm, Blair EST un méchant libéral. Sinon, certes oui, et c'est vraiment très triste.
A ce sujet comment 60% des français peuvent-ils regretter le Franc?
parce qu'ils se demandent pkoi ca a changé, et qu'ils croient que c la cause de l'augmentation des prix et du chomage aussi et de la guerre en irak et du trou de fabrice
Hé ho ! Il faudrait voir à ne pas prendre Fabrice pour une tirelire.
Euh... Pourquoi pas ?
Parce que l'inspiration d'une vieille et mauvaise blague m'était venue. Mais effecivement, c'est au moins aussi pathétique que mal amené. :-/