Avouez que c'est con...
Par FabriceD le mercredi 20 juillet 2005, 02:24 - Doux délires - Lien permanent
Je suis contrarié.
C'est à ce moment-là, en général, qu'un crétin (qu'en d'autres circonstances je trouverai désopilant et plein d'esprit) trouve malin de décider de me rendre la monnaie de ma pièce : avouez-le, dénoncez-vous, il y en a au moins un d'entre vous qui a voulu retourner contre moi une de mes blagues préférées car aussi une des plus piteuses ; il y en a au moins un qui a pensé écrire en commentaire que je ne suis pas contrarié, qu'on m'a reconnu, que je suis FabriceD. Crétin ! ce n'est pas le soir pour ça.
Car - essayez de suivre - je suis contrarié.
Alors que je suis fatigué, épuisé, éreinté, que je suis en un mot une loque, je ne trouve pas le sommeil. Avouez que c'est con. Et pas qu'un peu. Avouez aussi que le titre de ce billet est rudement bien choisi. Et le sous titre mêmement. La journée était pourtant belle : bien bossé, résolu des problèmes, avancé sur des trucs, corrigé des machins. Alors pourquoi finit-elle comme cela ?
Par comme cela, pour info, j'entends par moi sirotant un verre de vin blanc, en boxer, à deux heures du matin, dans la lumière bleutée de mon ordinateur. Vous voyez la scène ? Mon corps à demi nu que carressent à peine les photons. Les ombres qui dessinent mes courbes, qui jouent avec le grain de ma peau, qui glissent sur mes membres. Le vin doré mais mystérieux dont l'éclat se reflète dans mes yeux. Mon visage mal rasé, les traits tirés, guerrier blessé. Je dois être sexy en diable ! Eh, bien, je suis seul. Être sexy ne sert à rien quand on est seul, surtout à cette heure-ci. D'ailleurs, je vais remettre des chaussettes. Chaussettes et boxer, je serai nettement moins sexy, d'un coup. Je vais les remonter, jusqu'à mi-mollet. C'est risqué, notez bien, j'en connais qui en cherchant à ressembler à Chirac au fort de Brégançon ne finissent jamais qu'à se ressembler à eux-mêmes, beaux, charmants, adorables comme toujours. Heureusement, pas moi. Chaussettes et boxer, j'ai l'air d'un plouc. C'est déjà ça. Parce qu'être sexy et seul, à cet heure-ci, c'est du gâchis. Sexy et accompagné serait un rêve. Endormi et seul, une alternative décente. Mais non !
Oh ! que je suis contrarié ! (On le saura.)
Vous savez quand cette journée a basculé dans l'horreur, vous ? Bien sûr que non, vous ne le savez pas. Vous vous en foutez, vous dormez, vous. Mais bon, moi je le sais. Alors vu que c'est mon blog, ce machin, et vu que je ne trouve pas le sommeil, je m'en vais vous le dire. Tout a basculé en fin d'après-midi, quand la batterie de mon téléphone portable m'a lâché. Bien sûr, vous, vous ne voyez pas le drame. Ce n'est qu'une batterie qui lâche, hein, cela se recharge. Sots ! Et le coup de fil de 20h45 ? Et le coup de fil de 20h45 ! C'est bien simple, il n'y a pas eu de coup de fil de 20h45. Un drame, donc, vous dis-je.
De là, tout est allé de mal en pis. Les navettes spatiales ne décollent plus, le prix du pétrole fait rien qu'à monter et je ne trouve pas le sommeil. Je ne sous-entends pas que tout cela est lié, notez bien. Mais c'est l'instant, la mort de ma batterie de portable, où le destin a décidé de s'acharner sur l'humanité. (Pour Discovery et le cours du brut, ne vous laissez pas tromper par la chronologie : le destin s'acharnait à titre préventif en l'attente de la mort de mon portable.) On devrait attaquer Alcatel pour ça. Que fait la NASA ? je vous le demande !
Alors bon, bien sûr, je vais retourner me coucher, je vais me battre contre mes draps et je vais finir par m'endormir mais... Il ne m'aura pas dit bonne nuit aujourd'hui.
Commentaires
Pour avoir connu ces "bonne nuit" qui allège le coeur, libère l'esprit , je suis bien compatissant cher Fabrice.
Je file au lit, en te souhaitant une douce nuit, bien que trop courte pour toi, et avec une saveur en moins... mais mon Bonne Nuit est des plus sincères :)
c'est vrai que je suis désopilant et plein d'esprit
Ah, je me suis endormi donc tu n'as pas eu ton coup de fil de 20h45...le chantier me crève, vivement la fin. Et à bas la chiraquie, et vive les gens beaux, charmants et adorables, dont tu fait partie.
Bon, ne regardez pas les fautes d'orthographe...