Plein la panse

À deux doigts de l'explosion.

Il y a peu d'aussi beaux, aussi grands plaisirs.

En solitaire, déjà l'émotion est là ; à deux, on touche au sublime ; à plus, il y a encore moyen de s'amuser. Tout est possible : du bien vulgaire, bien dégueulasse mais si jouissif tout de même comme du raffiné, du délicat, de l'extatique. On peut se laisser emporter, aller trop loin, en faire trop, jusqu'à ce que cela fasse mal, alors que si peu peut être déjà si magique. Parfois, c'est merveilleux, d'autres fois calamiteux, mais on ne rêve toujours que de recommencer. Et l'on recommence. Encore et encore. Toujours.

J'ose vous le dire : j'adore la cuisine.

Acte I, ce midi. Enter Val, tiou, Mix et sa sœur. L'argument ? Une recette de mon grand-père - un souvenir qui me restait de lui. Je l'avais vu faire une fois. Ou il m'avait racontée. (Une bonne recette est une histoire, avec son rythme, de l'action effrénée, du suspense. Des corps qu'on découpe en morceaux, du sang qui gicle. Et, dans le meilleur des cas, un happy end.) Ce midi, c'était mon tour de raconter les escalopes Luculus à mes amis, de mémoire. Des escaloppes de veau qu'on fait dorer, à plein feu, dans un peu d'huile d'olive, sans s'inquiéter de la cuisson ; qu'on pose au fond d'une cocotte ; qu'on recouvre de bacon et d'emmental rapé. Du bouillon de bœuf qu'on ajoute, ainsi qu'une bière, un peu de coriandre, quelques grains de poivre et un deux clous de girofle. Des pommes de terres en rondelles épaisses qu'on fait cuire à la vapeur dans le panier. Une grosse demi-heure. Cette histoire a plu à Val, tiou, Mix et sa sœur. Exeunt.

Acte deux ce soir. Enter FabriceD. Pour une histoire plus simple cette fois. Quelques foies de volaille qu'on laisse cuire lentement dans un peu d'huile d'olive, sous un couvercle. On vide le jus de cuisson, on met plein feu, on ajoute des cubes d'ananas. On sale, on poivre, on risque une pincée de piment de Cayenne. On laisse griller. On flambe au rhum. On mange ça avec du riz basmati. FabriceD s'est régalé. Exit.

Morale de l'histoire : des amis, de la bouffe, de l'alcool, ça permet d'oublier un instant le manque. Deux semaines loin de mon amour, plus qu'une à tenir. Mais l'estomac fait un peu mal, quand la nuit tombe. Et le cœur aussi.

Commentaires

1. Le lundi 22 août 2005, 00:06 par Lofox

Miam :)

2. Le lundi 22 août 2005, 07:58 par Virginie

En tout cas j'espère que, même seul, tu vas arroser ça : bonne fête !

3. Le lundi 22 août 2005, 08:02 par Romain

Je compte les jours aussi, plus que cinq...qu'ils vont sembler longs dans leur grisaille d'automne (si si, déjà).

4. Le lundi 22 août 2005, 09:03 par Val

roh c pas si dur, tu vas nous revoir effectivement dans 5 jours romain

5. Le lundi 22 août 2005, 12:49 par lofox

Bonne fête Fabrice :)

6. Le lundi 22 août 2005, 13:41 par Romain

oh si ! c'est dur, Val. Fabrice, on devrait penser à ne plus nous séparer plus de deux semaines, qu'est-ce que tu en penses ?

7. Le lundi 22 août 2005, 20:17 par Pierre

Bonne fête donc, Fafa.
Alors pour être franc les foies de volaille-huile d'olive ça me tente moyen. Et que l'estomac fasse mal c'est pas étonnant: du gras, des foies de volaille, des patates, et du cognac...

8. Le lundi 22 août 2005, 21:28 par Monster Bill

Tiens, il me semblait que c'était du rhum. En tous cas, je sens que je vais les tenter les luculus. :-)

Et n'hésites pas à nous faire part d'autres recettes, tu n'es pas le seul à aimer la cuisine, aussi bien côté fourneau que côté assiette. ;-)