Il y a quelques mois, en répondant à un sondage lancé par le journaliste Guillaume Tion sur Twitter, j’ai dû me rendre à l’évidence : la première fois que j’avais vu et entendu un opéra en salle, c’était La Damnation de Faust de Berlioz, à l’opéra de Lyon, et j’avais 23 ou 24 ans. Le caractère tardif de cet événement m’avait frappé sur le moment, vu les quantités de musique que j’écoute par ailleurs depuis mes 14 ans.
C’était il y a dix ans, et je ne suis pas retourné une seule fois voir un spectacle d’opéra après cette première. Je parlais un peu de cette forme musicale, avec quelques éléments d’explication (pas vraiment satisfaisants), dans ce court billet de 2013. Aujourd’hui, avec tous les gros coffrets consacrés à des chefs d’orchestre du passé qu’on a accumulés à la maison, ce sont plusieurs dizaines d’opéras, oratorios et œuvres vocales qui attendent sagement une écoute.
Soudain, à la faveur d’une commémoration festive qui tombe à propos, on se décide à aller voir le Dialogues des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs Elysées, à Paris ; qui plus est, à la faveur d’une soirée de célibataire à venir, je me décide à prendre une place pour Le Cercle de craie de Zemlinsky, à l’opéra de Lyon. Deux opéras en quinze jours. Pourquoi cela, maintenant ? Mystère.